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FORMATION ET EQUIPEMENT EN SAPONIFICATION : Une nouvelle vie commence pour Aminata

Aminata NAKANABO est une jeune femme déplacée interne venue de la commune de Barga et installée depuis quatre (04) ans dans un quartier périphérique de la commune de Ouahigouya. Elle y vit dans une maison en bâche avec ses deux petits garçons au milieu d’une grande famille dont chaque membre tente de recréer une nouvelle vie après avoir tout perdu dans la fuite de la guerre à la recherche d’une terre d’hospitalité.

Dans cette lutte quotidienne, Aminata, âgée de 25 ans, a vu la chance lui sourire grâce à l’inscription, par les autorités communales, de son nom sur la liste des trente femmes déplacées internes de la commune de Barga, retenues pour bénéficier de la formation en saponification.

Consciente que cette formation pouvait lui ouvrir les portes d’une nouvelle vie, Aminata a suivi avec assiduité toutes ses étapes, en s’appropriant les parties théoriques et pratiques développées au cours des sept jours de la session.

A l’issue de la formation, Aminata, à l’instar des 29 autres participantes, bénéficiera du PCRSS-Burkina, de matériels composés d’une malaxeuse, d’une boudineuse, d’une table de coupe, d’une spatule, de cuvettes, de sceaux, de gobelets et d’équipements de protection tel que des caches nez et des gants.

Formée et équipée, Aminata lance son activité en octobre 2024. Elle aménage un petit coin de la « cour commune » et y installe son matériel. Elle y met toute son cœur, confiante à l’avenir. « Je n’ai pas eu de problème à écouler mes premières productions. J’ai donc compris qu’avec un peu plus d’effort, mon activité pouvait se développer ». Du reste, il n’a pas fallu plus quelques mois de pratique pour que Aminata confirme ses prévisions. Aujourd’hui, elle a commencé à se faire des revenus substantiels. « Chaque deux semaines, je tire de mes ventes un bénéfice d’environ 6 000 FCFA. En plus, je ne dépense plus de l’argent pour acheter du savon pour mes besoins personnels et familiaux ».

Le dynamisme de la jeune dame est le principal secret de l’essor de son activité. « Aminata est la plus dynamique de toutes les femmes formées. Elle est infatigable et consacre presque tout son temps à son activité », témoigne Amsétou SAWADOGO, une autre dame bénéficiaire de la formation. En effet, Aminata partage son temps entre la production et la vente de son savon. Elle produit du savon liquide, du savon en poudre, du savon en boule appelé « kabakourou » en appliquant scrupuleusement les techniques qui lui ont été enseignés au cours de la formation. Résultat, son savon est apprécié par sa clientèle qu’elle ne se lasse pas de recruter au fur et à mesure au sein des personnes déplacées internes mais parmi des revendeurs dans les marchés et yaars de Ouahigouya.

Le dynamisme de dame NAKANABO a amené ses paires à la désigner au poste de présidente de l’Association Manegtenga des femmes solidaires de la commune de Barga, regroupant les 30 femmes ayant bénéficié de la formation et de l’équipement en saponification.

Aminata ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle ambitionne devenir la plus grande fournisseuse de savon de la commune de Barga une fois retournée et installée. « Mon rêve est de pouvoir satisfaire les besoins en savon de toute la population de Barga une fois que nous serons de retour dans nos villages ».  Elle prépare déjà le chemin de cette transformation rêvée. « Après chaque vente, je mets de côté au moins les 2/3 des bénéficies. Avec ces économies, je compte renforcer mon fond de roulement afin d’augmenter la production et diversifier mes produits ».  

La jeune dame a conscience que pour atteindre son objectif, elle doit travailler encore davantage non seulement pour améliorer la qualité de son produit mais aussi pour conquérir la clientèle. Sur ce chemin, elle compte sur des appuis comme celui dont elle a bénéficié du PCRSS-Burkina.  « Je sais qu’il faut je continue de me former pour mieux maîtriser les techniques de production du savon mais aussi pour apprendre à mieux gérer l’activité ».

Aminata est reconnaissante au PCRSS-Burkina. Après l’école qu’elle a abandonné dès la classe de 6ème, elle considère cette opportunité que lui offre le Projet comme est une seconde chance pour se réaliser.

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