Le Projet Communautaire de Relèvement et de Stabilisation du Sahel au Burkina Faso (PCRSS-Burkina), mis en vigueur en mai 2022, s’illustre par son engagement envers les communautés de sa zone d’intervention. En réponse aux besoins pressants exprimés, le projet a investi une partie de ses efforts sur l’amélioration de l’offre éducative, notamment à travers la réhabilitation et l’extension des infrastructures scolaires.
Dans la région du Nord comme dans les autres régions du Burkina Faso, la situation éducative est préoccupante. L’arrivée massive d’élèves déplacés internes dans les grands centres a engendré des effectifs surchargés, dépassant les capacités d’accueil des salles de classe. « La seule classe de CPI compte 92 au CP1 ce qui est au-delà de la norme nationale qui est de 75 élèves », déclare Monsieur SAWADOGO Mahamadou, directeur de l’école de Mia A.
Face à ces défis, de nombreuses écoles se voient contraintes d’organiser les cours dans des conditions précaires, souvent sous des paillotes ou d’autres abris improvisés. D’autres optent pour un système d’alternance, permettant à deux classes de partager une même salle.
Au regard de cette réalité, le PCRSS-Burkina, sollicité par les communautés, a réagi rapidement. En premier lieu, il a fourni 51 Espaces Temporaires d’Apprentissage (ETA), garantissant ainsi la continuité des activités pédagogiques. Par la suite, le Projet a engagé des travaux d’extension des infrastructures scolaires, avec la construction de nouvelles salles de classe et la réhabilitation de bâtiments existants. Au titre de 2024, 10 bâtiments scolaires comprenant chacun trois salles de classe, des bureaux et des magasins et équipés d’installation d’énergie solaire (éclairage + ventilateurs) ont été érigés dans la région. Neuf (09) autres sont en cours de finition.
L’impact de ces initiatives est palpable. Monsieur DERA Ali, directeur de l’école de Kaba, témoigne : « Cette infrastructure nous soulage de nombreux maux. Pendant dix ans, nous avons fonctionné sous des paillottes, et chaque début d’année scolaire, il fallait mobiliser les parents pour reconstruire ces structures précaires. » confie-t-il.
Pour Monsieur BELEM Relwendé Hervé, directeur de l’école de Kibilo B, les nouvelles salles de classe représentent une véritable évolution : « Auparavant, les élèves suivaient leurs cours dans des paillottes et des bâtiments en banco totalement délabrés exposées aux intempéries. Ces nouvelles infrastructures amélioreront indéniablement les conditions d’apprentissage. » affirme-t-il, reconnaissant au Projet. « Nous avons longtemps attendu ce bâtiment. Les salles précédentes n’étaient pas couvertes, et cela causait de nombreux désagréments. Grâce à cette nouvelle infrastructure, nos attentes sont comblées. » renchérit Monsieur SAWADOGO Ousmane, directeur de l’école du secteur 5 B de Gourcy.
Pour l’année 2025, le PCRSS-Burkina a lancé la construction de 57 nouvelles salles de classe dans les communes de la région du Nord, confirmant ainsi son engagement envers le relèvement et le développement des communautés.
Cependant, l’entretien de ces infrastructures reste une préoccupation pour les autorités locales. « Ces infrastructures sont de qualité et répondent aux besoins des bénéficiaires. Il est essentiel que les parents d’élèves, les élèves et les enseignants s’organisent pour assurer une gestion durable de ces installations », souligne Monsieur ZOMODO Boukaré, Président de la délégation spéciale de Yako.
Financé par la Banque mondiale, le PCRSS-Burkina est une initiative du gouvernement burkinabé visant à répondre aux besoins urgents des populations touchées par les crises sécuritaires, humanitaires et environnementales dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel. Prévu pour se clôturer le 26 décembre 2026, le projet réaffirme son slogan : « Agir ensemble pour le relèvement et le développement des communautés ».

