Kaya, Secteur N°1 – Madame Sylvie Sawadogo/Ouédraogo, vendeuse de condiments, a vu son activité prendre un nouvel essor après avoir bénéficié d’une formation sur l’entrepreneuriat. Résidant dans la commune de Kaya, Sylvie a exercé ce métier pendant plusieurs années, mais son développement a été freiné par divers obstacles, notamment l’insuffisance de fonds de roulement et un manque d’équipements adaptés.
Consciente de ces défis, elle s’est tournée vers les autorités communales pour obtenir un soutien. Chanceuse, elle a été sélectionnée parmi cinquante autres participants, incluant des personnes déplacées internes, pour suivre une formation financée par le Projet Communautaire de Relèvement et de Stabilisation du Sahel (PCRSS-Burkina).
Organisée par l’ONG Alliance Technique d’Assistance au Développement, cette formation de trois jours a permis aux participants d’acquérir des compétences essentielles en gestion d’entreprise, y compris l’élaboration d’un plan d’affaires et la gestion d’une micro-entreprise. À l’issue de cette formation, Sylvie a réalisé l’ampleur des connaissances manquantes qui freinaient son activité. « Avant, je procédais de manière traditionnelle », admet-t-elle. En effet, elle utilisait une vieille bâche pour exposer ses condiments et ne voyait que peu de bénéfices.
Aujourd’hui, armée de nouvelles connaissances, Sylvie comprend la différence entre chiffre d’affaires et bénéfices, et elle a appris l’importance d’épargner. « Depuis la formation, mon activité est devenue plus rentable. Je peux épargner une partie de mes bénéfices, mieux subvenir aux besoins de ma famille et accroître mon fonds de roulement », témoigne-t-elle avec gratitude envers le PCRSS-Burkina.
Les changements dans sa vie et son commerce sont visibles. Grâce à ses économies, elle a pu acquérir une moto pour transporter ses produits et deux tables pour exposer ses condiments dans de meilleures conditions d’hygiène.
Satisfaite des résultats, Sylvie plaide pour que le projet continue d’étendre ses formations à d’autres acteurs économiques de la région. « C’est un soutien qui révolutionne les pratiques traditionnelles et ouvre la voie à de nouvelles méthodes », déclare-t-elle.
Toutefois, elle émet des souhaits pour l’avenir. « J’aimerais que le projet m’aide à obtenir un local de vente et des équipements de conservation pour mes condiments. Actuellement, je suis contrainte de vendre sous un arbre, ce qui entraîne souvent des pertes », explique-t-elle.
Le PCRSS-Burkina, financé par la Banque mondiale, a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des communautés burkinabè. En plus de la formation, le projet s’implique dans diverses actions sur le terrain pour soutenir les populations de la région.
SYAN Angèle/PCRSS-Kaya

